Le mercredi 21 juin marquait le départ des projets « Des Cimes aux Abysses », par l’association WeOcean Project et « L’Odyssée de la Goutte d’Eau » par Women for Sea.
Ces projets, à la fois environnementaux, sportifs et sociaux, avaient pour objectif la sensibilisation et la compréhension du cycle de l’eau et du plancton et cela depuis le massif des Écrins dans les Alpes, jusqu'aux canyons sous-marins de la mer Méditerranée.
Au programme :
Mercredi 21 juin :
C’est le grand départ donc pour WeOcean et Women For Sea, là où partent les 1ères gouttes avec les neiges et les glaces, là où sont piégés de nombreux êtres vivants faisant partie du plancton, base de la chaine alimentaire et fournisseur d’oxygène.
Cette aventure a commencé avec une randonnée afin de se rendre au Glacier Blanc dans le parc national du massif des Écrins, à 2.500 m d’altitude. Le début de la marche s’est fait au camp de base, à l’Argentière.
Au cours de celle-ci, le guide Julien Charron a expliqué la formation du Glacier Noir, recouvert par des roches qui s’érodent de sa falaise et qui lui tombent dessus.
Aujourd’hui, particulièrement atteint par le réchauffement des températures, sa falaise ne mesure plus que 15 mètres de hauteur alors qu’il y a 20 ans, elle mesurait le double.
De plus, il a aussi décrit les effets du réchauffement climatique sur le parc national du massif des Ecrins et les conséquences des canicules et de la hausse moyenne des températures de 2,2 degrés, avec comme conséquence une espérance de vie du parc estimé entre 30 et 80 ans.
Jeudi 22 juin :
Descente à pied depuis le refuge des glaciers à 2.500 m. Pendant celle-ci, le guide Julien Guillou a raconté la vie des rivières alpines qui portent galets et sédiments, et a décrit l’importance des rivières qui changent de bord, faisant ainsi évoluer la biodiversité de ces secteurs là.
Il a aussi expliqué ce qu’étaient des ripisylves, ces arbres des bords de cours d'eau qui absorbent beaucoup d’eau, ainsi que le rôle des zones humides alpines, retenant l’eau dans les sols et permettant une régulation quand il en manque en été.
Ensuite, il y a eu une descente en VTT en suivant le torrent qui se jette dans la Durance avant d’arriver jusqu’au camp de base, à l’Argentière.
Pour conclure cette journée intensive, une présentation d’un documentaire sur l’enjeu des rivières et des glaciers « Tresse de Vie », co-réalisé par Michel Blanchet, de France Nature Environnement, s’est déroulée, suivie d’un grand moment de partage avec les élus et les populations locales, où ils ont pu débattre de questions environnementales et sur la manière dont on pourrait mobiliser les citoyens autour de la problématique de l’eau.
Vendredi 23 juin :
Descente en rafting et en canoës gonflables sur la Durance, encadré par le centre de formation régional de canoë kayak. Différents régimes de rivières par rapport aux conditions d’eau vive.
Ils ont partagé un repas avec des jeunes de 13 à 14 ans en formation, où ils ont pu discuter du plancton, la chaine alimentaire et faire un prélèvement de plancton avec eux.
Une diversité énorme est regroupée dans ce parc national, entre les rivières, les sous-bois et les glaciers et pour laquelle il faut se battre pour la protéger et éviter de la voir disparaître.
Cette dernière activité marque la fin de cette éco-aventure et le début, en septembre, de la descente en vélo avec plusieurs étapes car le projet « l’Odyssée de la Goutte d’Eau » commence dans les montagnes et se finit à la mer !
Merci à WeOcean, à Women For Sea, aux guides Julien Charron et Julien Guillou et à ceux qui ont participé à cette aventure remplie d’apprentissages, de paysages, d’activités et d’émotions !
